20 juillet 2013

Que reste-t-il du Grenelle de l’insertion 2008 ?

Au cours  des quinze dernières années, le nombre d’emplois dans le secteur spécialisé de  l’insertion par l’activité économique a très peu augmenté. Le nombre d’entreprises a  certes légèrement crû, mais il reste faible. L’évolution du secteur est limité par le  nombre de postes d’insertion créés et par l’instabilité du financement des missions  d’accompagnement social et professionnel. Le secteur en ressort budgétairement  contingenté. Si l’insertion par l’activité économique reste tributaire du financement  des postes d’insertion ou des contrats aidés, elle ne se développera jamais bien audelà  de son niveau actuel

Les actions publiques dans le domaine de l’ « insertion » s’étendent, se structurent et se  diversifient depuis une trentaine d’années. Elles ont fait la démonstration de performances notables. Elles font néanmoins montre de faiblesses et le secteur fait état d’inquiétudes.

Mettre la personne au centre : une position fondamentale Le point d’entrée de la réflexion développée au sein du Grenelle a été de partir des personnes, de leurs difficultés et de leurs capacités, et non pas des dispositifs et de leur complexité. Les opérateurs et programmes d’insertion ne sauraient exister pour eux-mêmes. Ils n’ont de sens qu’en faveur de la réussite des personnes et en interaction avec elles.

Les politiques d’insertion souffrent d’être le dernier maillon de la chaîne qui doit supporter les  insuffisances des autres politiques publiques, confrontées aux chocs et à la permanence du  chômage et de l’exclusion. Une politique d’insertion, aussi réussie soit-elle, ne pourra réparer  les carences du système d’éducation et de formation, les carences de la politique de l’emploi,  les manques de la politique à l’égard de la jeunesse.