17 novembre 2014

Patrick CHOUX

"Depuis deux ans, je travaille sur les projets de développement. Le groupe est né du déménagement, parce que ce sont des métiers qui permettaient d’accueillir des populations inaccessibles autrement… C’est une vitrine du groupe mais c’est financièrement tendu. C’est aussi très difficile de faire de l’insertion dans le bâtiment, par exemple, sans perdre de l’argent. Nous estimons aujourd’hui que se développer dans l’industrie est un axe décisif, à la fois économiquement mais aussi par rapport aux profils que nous proposons. Pendant 20 ans, l’insertion s’était construite sur des modèles avec très peu d’outillage, peu d’investissements, des petites opérations manuelles. Aujourd’hui nos activités industrielles de sous-traitance simple sont fragiles, trop dépendantes du donneur d’ordre. Créer une entreprise d’insertion dans l’industrie, comme la transformation en ouate de cellulose à partir de carton, est un projet industriel ambitieux, une gageure. C’est trois ans de travail, des investissements énormes, des locaux, pour au final trente postes, dont dix permanents. Mais c’est une façon de s’ancrer dans la production de biens et pas seulement de services… Notre stratégie de développement peut également passer par le développement d’une filière « métier » adossée à un grand groupe comme EIFFAGE, VINCI, SITA… Nous l’avons fait pour le travail temporaire d’insertion avec ADECCO. C’est une façon d’essaimer le modèle et un outil d’insertion. Avec LA POSTE, le colis, ce sont des métiers de logistique qui réapparaissent. Finalement toutes les industries qui se sont délocalisées ont produit de la logistique de transport, c’est un juste retour des choses que nous puissions en profiter à nouveau localement !

Patrick Choux, Directeur Général de GROUPE ID’EES